Le 3 septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne, suite à l’invasion de la Pologne.
Le gouvernement est remanié, le 13 septembre, ni les communistes, ni les socialistes aux nombres de 229 députés n’entrent au gouvernement.
Le terme de “drôle de guerre” vient du fait de l’inaction des armées alliées devant la défaite Polonaise qui à contrairement a la France bien résister à l’envahisseur.
En revanche, le gouvernement, si passif face à l’ennemi, durant cette période fait du zèle à l’intérieur de son territoire et se déchaîne contre les communistes qui sont traqués.
À la suite du pacte germano-soviétique le 23 août 1939, le journal “l’Humanité” fondé en 1904 par Jean Jaurès est saisi et interdit le 26 août, le Parti communiste est dissous un mois plus tard, bien qu’ayant proclamer sa fidélité à la politique de défense nationale, ainsi les députés communistes sont arrêtés le 8 octobre et déchus le 20 février 1940 et condamnés le 3 avril de cette même année.
Le 10 mai 1940, l’invasion de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg par les troupes allemandes débordent sur les Ardennes.
C’est la percée de Sedan qui retentit une nouvelle fois comme un nom de défaite, après 1870 et 1914, ainsi les Allemands ont contourné l’impérissable ligne Maginot.
L’armée Française est impuissante à stopper l’offensive allemande sur la Somme du 20 mai au 8 juin.
L’armée belge capitule et ce sera la défaite stratégique de l’opération “Dynamo” à Dunkerque où rembarque une grande part du contingent allié.
Un peu plus d’un mois après l’offensive allemande, le 22 juin 1940, la France vaincue signe l’armistice avec l’Allemagne.
Les 18 et 22 juin 1940, au micro de la BBC à Londres, le général De Gaulle appelait les Français ainsi que toutes les forces militaires restantes à poursuivre le combat face à l’Allemagne Nazie.
La chute de la France constitue une étape décisive dans la construction de l’Europe Hitlérienne.
Pour la première fois, l’Allemagne nazie a écrasé, en un temps record, un grand pays, doté d’une armée ” de 5 millions d’hommes, cette victoire renforce donc la doctrine et le régime Nazi.
Les défilés de la Wehrmacht sur les Champs-Élysées ne ratifient pas seulement l’effondrement militaire d’un adversaire historique, ils symbolisent surtout la revanche éclatante sur le traité de Versailles.
Ainsi, le 10 juillet 1940, le Parlement socialiste et radicaux accordent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain qui devient le “Chef de l’État français” faisant ainsi disparaitre le mot “République” pour instaurer un “ordre nouveau” bref une dictature, qui met fin à la IIIe République, rendue responsable de la défaite.
Revanchardes, c’est avec rapidité et facilité que les forces battues 4 ans auparavant par le Front populaire prennent d’assaut le nouveau pouvoir.
Prise en main directe ou contrôle étroit, l’État français règne sur tous les moyens d’information grâce au Secrétariat général d’information où s’illustrent des hommes d’extrême droite, les journaux de gauche disparaissent, et fleurissent des nouveaux quotidiens pour distiller la propagande nazie.
85 préfets suspectés de sympathie républicaine sur les 93 en postes sont immédiatement remplacés.
En août 1940 le gouvernement de Vichy créait les Comités d’organisation tenus par le patronat collaborateur, ils font suite à la suppression du droit de grève, première disposition de l’ordre nouveau, puis en novembre 1940 un décret dissous la Cgt et la Cftc, afin de priver les ouvriers de tous leviers de luttes de classe.
La charte du travail réalise l’intégration de syndicats professionnels d’État, organisés pour apporter leur concours à l’économie nationale, en excluant toutes formes de revendications.
Pétain étend les pouvoirs du grand capital, partout présent dans les comités où ils en ont la présidence, tels des représentants de chez Renault, Péchiney, la Compagnie générale d’électricité, etc…
Organisation du capitalisme sous la houlette des plus puissantes entreprises avec l’aide de l’État, démantèlement du mouvement ouvrier, structuration d’un syndicalisme officiel ligoté, tel sont les deux pôles du nouvel ordre économique et social de l’État selon le gouvernement de vichy.
Travail, Famille, Patrie
Puis vient l’heure du (STO) Service du Travail Obligatoire : Institué par le gouvernement de Vichy en septembre 1942 pour répondre aux exigences allemandes de main d’œuvre, dès 1943, les réquisitions concernent désormais tous les jeunes nés entre 1920 et 1922.
Très impopulaire, le STO a provoqué une hostilité croissante de l’opinion à l’égard de la politique de collaboration, et il a entraîné une partie des réfractaires à s’engager dans la Résistance, en particulier au sein des maquis.
Ainsi sous la France occupée, entre collaboration avec une population très majoritairement résignée, et tant de dénonciations des “bons français”, se sont formés des petits groupes de résistance qui aujourd’hui font la fierté de notre pays, mais rappelons-le, ils étaient considérés par le gouvernement Français de l’époque comme des terroristes de la pire espèce “Les résistants” et bon nombre furent tués ou fusillés sans autres formes de procès.
En effet c’est seulement une toute petite minorité de Français, qu’on évalue aujourd’hui à 266 réseaux de résistance avec 150 000 membres permanents, qui étaient réellement engagés dans des organisations de résistance (Francs-Tireurs et Partisans (FTP…), Organisation Secrète (OS), Franc-tireur, Combat, libération sud…).
C’est en février 1944 sous l’égide de Jean Moulin que les différents groupes de Résistance intérieure fusionnent pour devenir les (FFI) Forces Française de l’Intérieur.
Ces résistants et résistantes couraient des risques considérables, au prix de sacrifices immenses.