Une journée anniversaire, on entre ainsi dans la 80ème année de la signature du CNR, que Macron et sa clique de droite veulent enterrer avec cette énième réforme des retraites à la sauce capitalistique passée aujourd’hui en commission paritaire partisane et sans surprise (pour 10 voix, contre 4 voix).
Le programme du Conseil national de la Résistance, plus connu comme programme du CNR est en deux parties, initialement intitulé “Les Jours heureux“, le texte français est adopté à l’unanimité par le Conseil national de la Résistance le 15 mars 1944.
La première partie, le « plan d’action immédiate » pour libérer la France de l’Allemagne nazie occupant le territoire et mettre fin à la collaboration, entre 1940 et 1944, l’action et le travail commun, menés par le régime de Vichy dirigé par Philippe Pétain et mis en œuvre par Pierre Laval.
La seconde partie, les « mesures à appliquer dès la Libération du territoire » :
– Des mesures politiques, comme le rétablissement de la démocratie et du suffrage universel, rétablir aussi la liberté de la presse ;
– Des mesures économiques, caractérisées par « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie » impliquant les nationalisations pour « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques » ;
– Des mesures sociales, dont un rajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés… ».
Encore des belles manifestations et du monde dans la rue en ce mercredi, malgré un vote demain au Parlement, une Cfdt qui sonne à mot couvert la fin de la récré, quand à la Cgt, elle entre en congrès d’ici lundi 27/3 pour une semaine avec à n’en pas douter une appel dur des congressistes… Quelle suspense se soir pour cette nouvelle intersyndicale : Jusqu’à la fin (oups de la semaine)… mdr
Les derniers jours du mouvement social ? (1) Un vote de droite pour “une réforme de gauche” un petit tour et puis s’en vont ? L’intersyndicale va-t-elle, plier devant la volonté de Macron, “de vite tourner la page de cette épisode”, “félicitation E. Borne pour ce mépris réussit”, la Loi est la Loi, même injuste et intolérable ? On oublie tout et on passe à autre chose, et le travailleurs crèvent au taf bien sagement ?
Soit pour cette der des der, 1,7 millions de manifestants sur l’ensemble du territoire, 450 000 à Paris, 160 000 à Marseille, 90 000 à Toulouse, 50 000 à Bordeaux, 22 000 à Lyon et demain à droite toute, le doigt sur la couture pour un vote indigne et encore une réussite pour le néolibéralisme au service du capital, les travailleurs sont a genoux.
Le 15 mars 2023
———————————————-
Le 13 mars 2023
La réforme des retraites Borne/Macron vise seulement à rassurer les marchés financiers
Après avoir assigné à résidence tout un pays sans heurt et sans résistance, toutes les planètes étaient réunies pour casser du Gaulois dont l’emblématique Coq a pris un bon coup dans l’aile.
Sur la retraite tout a été dit contre cette réforme, et les français très majoritairement opposés ne s’y sont pas trompés qui n’ont pas cette fois “écouté les sirènes” de la communication gouvernementale.
Ils sont descendus très, très nombreux dans la rue pour s’y opposer mais Macron n’en a que faire tant “la vérité est ailleurs”…
L’objectif de la Macronie, c’est une fois de plus de faire baisser la tête de tous les travailleurs qui produisent la richesse tous les jours pour engraisser les actionnaires et le capital, c’est de les humilier un peu plus, même si c’est injuste, brutal et insupportable, il n’y a qu’un seul patron le “pognon de dingue” comme il dit.
Mais ce pognon, ce n’est pas pour les salariés car les salaires ont déjà pris une bonne claque depuis des années, pire depuis l’explosion de l’inflation.
D’un Macron Jupitérien lors du 1er mandat, nous voilà passé à une “Monarchie Présidentielle” méprisante pour le “petit peuple” à genoux qui a décidé par 9 fois de se relever et de marcher ensemble pour dire NON à la retraite à 64 ans.
Pourtant nul besoin d’envoyer l’armée ou les agitateurs habituels dans les manifestations, car la promenade quotidienne de santé, en chasubles et drapeaux de toutes les couleurs guidée par un leader médiatiquement désigné dans une intersyndicale à géométrie variable, n’inquiète en rien ni la bourgeoisie ni le pouvoir en place.
Madame la Marquise inquiète quelques jours à cause d’un petit slogan “mettre la France à l’arrêt” très vite rengainé, n’a donc rien craindre de ce côté là…
Tout va bien, la stabilité de la France est sauve, bien sage,
toute propre sur elle, il faut se faire toute belle pour satisfaire ses créanciers.
Avec une dette publique de 3.000 milliards d’euros dont plus de la moitié est détenue à l’étranger, la France doit impérativement maîtriser ses comptes surtout les comptes sociaux pour les autres c’est “open bar“, ainsi N. Sarkozy à fait explosé la dette de la France de 630 milliards d’euros en 5 ans pour sauver les banques, passant de 1.150 milliards à 1.780 milliards d’euros, rebelote sous E. Macron soit 600 milliards à la fin du quinquennat pour sauver le patronat avec une dette qui grimpe de 98 à 112% du PIB…
Mais rien de grave, l’acceptation à l’impôt des classes moyennes laborieuses reste injuste mais intacte et il vont travailler 4 ans de plus gratuitement (2 ans sous Sarko + 2 ans sous Macron), donc Madame la Marquise, n’ayez crainte, les super profits (CAC40 : 80 milliards en 2022) vont pouvoir continuer tranquillement à engraisser les ultra-riches grâce à un Président à leurs services et des travailleurs enchaînés aux sévices du pouvoir…
Les marchés financiers dans cette mondialisation sont grâce à la spéculation “faiseurs de Roi”, et ils sont bien plus importants et plus inquiétants que des millions de manifestants, car ce qu’ils ont fait, ils peuvent le défaire.
Cette réforme, Mr le Président nous l’avons tous comprise, ce n’est pas une réforme des retraites mais bien un signal fort aux Marchés financiers : “En France, les salariés méprisés sont asservis au capital et les profits à venir sont sans précédents”.
Donc cette loi, celle déjà votée et celle à venir “quoi qu’il en coûte” à ce pays, à son avenir et ses conséquences funestes pour tout un peuple, rien n’y changera ni les parlementaires, ni les politiques, ni l’intersyndicale, tant c’est “Capital”, pour la finance…
Ainsi en bon petit soldat, ancien banquier de chez Rothschild, au service de ceux qui l’ont fait “Roi”, au service des “ultra-riches”, il met minutieusement en œuvre comme demandé par le capital et la finance, une des pires politiques néolibérales de ces 30 dernières années, afin de rattraper le retard accumulé par la droite et la gauche caviar à cause de ces petits gaulois réfractaires, la France doit devenir un “Eldorado de l’argent roi”.
En face, un contrepouvoir très limité, qui est au service de l’organisation mais ne défend plus les travailleurs, quant aux partis politiques, la seule chose que veulent ceux qui les représentent, c’est prendre des places et les garder le plus longtemps possible et malheureusement ils déteignent sur les OS.
Une sécurité sociale Étatisée comme jamais, destruction des services publics et de la santé, libéralisation des transports et de l’énergie qui coûtent aujourd’hui un bras et pèsent énormément sur les revenus des ménages.
En plus l’argent public, très majoritairement ponctionné sur les classes moyennes laborieuses est capté par le patronat et les actionnaires qui ont déjà bénéficié dès les 1eres heures de mandats de très généreuses lois.
Profits exorbitants notamment grâce aux perfusions par Milliards d’argent public et à la diminution importante des salaires dans le privé comme à la Sécu ou dans la fonction publique face à l’inflation.
Le patronat a gagné le “coût du travail” contre le “coût du capital” et pour ceux que les différentes réformes ont précarisés, de “charitables chèques” sporadiques des pouvoirs publics, pour passer le cap et calmer le jeu avant de retourner bien sagement à la misère.
Dans ce monde du chacun pour soi, la solidarité est foulée aux pieds d’une République bafouée par ceux, trop empressés d’accentuer les inégalités aux profits des plus riches sans ce soucier des lendemains qui déchantent.
Soyons en sûr “le capitalisme n’en a jamais assez” et peut importent les conséquences sociales, humaines ou planétaires, le profit exige d’immédiat retour sur investissement, sans ce soucier des conséquences pour les ressources environnementales, ou humaines, une seule vision : Le court terme.
De cette société là, on en veut pas !
Mercredi 15 mars en grève et en manifestation
car l’avenir de la France c’est l’humain d’abord
et les 64 ans c’est toujours NON
‘(1) A disposition le tableau comparatif en Isère de 1995, 2010, 2019 et 2023.
