En ce samedi partout des manifestations sur l’ensemble du territoire pour dire non à l’allongement de deux ans supplémentaires gratuits alors, que les deux autres années ne sont même pas encore digérées et surtout n’ont pas encore pleinement pesées sur la dégradation de la santé des travailleurs et leurs pensions.
Comme il faillait si attendre, face à un Président des ultra-riches, stratosphérique, perché tous la haut les yeux rivés sur les marchés financiers, et qui méprise le peuple.
Beaucoup moins de monde dans les rues, c’est la plus petite des manifestation depuis le 19 janvier, mais plus d’un millions selon la Cgt c’est quand même loin d’être rien, surtout pour ceux qui ont fait l’effort d’être là, présents, 300 000 manifestants à Paris, 80 000 à Marseille,18 000 à Lyon…
Il faut bien reconnaitre que les travailleurs n’en veulent certes pas de cette réforme injuste, mais pas aux prix de sacrifices immédiats, et le gouvernement l’a bien compris, difficile de sacrifier les congés scolaires, un WE, de sacrifier un 1/2 mois de salaire, ou de repousser l’achat “plaisirs” prévu ce mois ou le mois prochain…
Dans cette société consumériste aseptisée ou tout doit être calibré, maitrisé, prévisible, difficile devient compliqué et donc impossible…
Cependant à leurs déchargent, ils suivent une intersyndicale qui est partie au dernier moment sans véritable stratégie de gagne, donc pour beaucoup difficile de voir le bout du tunnel.
Le 11 mars 2023
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Le 9 mars 2023
A peine commencé, que c’est déjà fini ? La reconduction c’est pour les autres !
L’intersyndicale vient d’enterrer ce mouvement et pour avoir bonne conscience à fait sont baroud d’honneur a la Pyrrhus, faut garder la tête froide et donner le change jusqu’à la fin du mois, voilà deux appels le 11 et le 15/3 pour des promenades de santé, il faut bien ça, car va falloir tenir la forme pour travailler 4 ans de plus gratuitement pour enrichir le patronat et la finance. Voir l’article du 17 janvier ICI…
Pour une retraite à 60 ans, pour une augmentation des salaires,
pour plus de justice sociale et pour une répartition plus juste des richesses créées.
Samedi 11 mars tous en manifestation
Pour les hommes et les femmes qui travaillent, pour prendre notre retraite en bonne santé, pour augmenter dès aujourd’hui le reste à vivre et nos pensions face à l’inflation, pour vivre dignement de notre travail dans de bonnes conditions, imposons nos revendications car c’est possible…
En effet les gains de productivité compensent très largement le vieillissement de la population mais ne profitent pas aux travailleurs et à leurs familles.
Le nombre de cotisants pour un retraité a certes baissé passant aujourd’hui à 1,7 cotisants pour un retraité, il était en 1960 à 4 cotisants, mais dans le même temps la productivité horaire du travail ainsi que le PIB ont été multipliés par 100, c’est énorme.
En effet, en 1960, il y avait 20 retraités pour 80 actifs qui travaillaient 45h par semaine et produisaient 3.600 unités de biens par heures travaillées.
Aujourd’hui c’est 37 retraités pour 63 actifs qui travaillent 35h par semaine mais produisent 11.025 unités de biens par heures travaillées, dès lors malgré la baisse du temps de travail et le vieillissement de la population chacun devrait recevoir 3 fois plus qu’en 1960, alors que seuls le capital et les actionnaires se gavent de cette augmentation conséquente de la production française.

Notre système de retraites est par répartition, basé sur la solidarité intergénérationnelle qui jamais ne peut être en faillite ou pris à défaut, car l’argent ainsi cotisé est immédiatement reversé aux assurés et allocataires.
Ces cotisations sociales, c’est une partie du salaire brut (le salaire socialisé) que l’on met dans un « pot commun » pour faire face solidairement aux risques de la vie et assurer le soin : maladie, vieillesse…
L’argent finance directement les pensions des retraités sans passer par les marchés financiers, et voilà donc le problème pour ces gouvernements libéraux.
“Chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins” : les droits sont les mêmes en cas de congés maladie, d’accidents de travail etc…
Salariés, à partir du moment où nous commençons à recevoir un salaire, nous cotisons pour les retraités actuels, mais aussi pour préparer notre propre retraite.
Voilà plusieurs réformes qu’ils nous la volent car ceux aujourd’hui concernés par le rallongement sans fin ont commencé avec un contrat social de 37,5 années de cotisations et une retraite à 60 ans et pour eux pas de clause du grand père.
De la même manière, ils nous ont volé notre salaire socialisé en exonérant de cotisations les patrons faisant ainsi payer à la sécurité sociale les nombreuses politiques de l’emploi, et des bas salaires.
Aujourd’hui les travailleurs et leurs familles payent très chèrement ce Hold-up, trop cher pour être si mal soigné ou pas soigné du tout tant le système de santé est au fond du trou…
Trou de la Sécu dont le financement est asséché volontairement par des décisions politiques pour dégrader la protection sociale des français au profit de dividendes exorbitants pour les actionnaires.
Le problème c’est qu’aujourd’hui se sont les ménages les premiers financeurs
d’une protection sociale privé de recette à cause des aides publiques aux entreprises.
Nos gouvernements néolibéraux rêvent de la retraite par capitalisation : pour engranger encore plus de profit, laissant ainsi à chaque salarié le soin de mettre de côté pour sa propre retraite via des assurances privées individuelles et fonds de pensions, qui ont comme de par hasard des actionnaires.
Le problème est que cet argent est soumis aux aléas des fluctuations financières et aux faillites qui laissent trop souvent les assurés oups “les clients” sans rien (exemple de la crise des subprimes de 2008).
Personne ne se pose la question : Comment ce fait-il que c’est justement ceux là même, œuvrant pour le patronat et la finance qui parlent toujours de sauver le régime par répartition des salariés après plus de 8 réformes ?
Plus d’années de cotisations, travailler plus longtemps tout en diminuant les pensions (de 10 au 25 meilleurs années) et ce, après 64 ans d’activité professionnelle, si ce n”est pas pour inciter à la capitalisation et l’individualisation !
C’est plutôt pour mieux le détruire et instaurer ainsi le « chacun pour soi » : aucune solidarité, aucune démocratie, aucune obligation bref, le saint Graal “du libre marché”.
La réforme des retraites, un exemple de déni de démocratie, et beaucoup de mépris.
Pour le Président Macron un mauvais petit moment à passer,
qui avec une ou deux carottes sera très vite oublié des français.
Après l’article 37-1 à l’Assemblée Nationale qui permet de réduire les débats à 20 jours en procédure accélérée tant le sujet ne mérite aucune contradiction avec une fin de clap prévue pour le 26 mars 2023.
Voilà que maintenant c’est au tour du Sénat d’utiliser l’article 38 pour la première fois depuis 2015 pour bâillonner la gauche, afin de voter la fin de plusieurs régimes spéciaux ainsi que l’article 7 sur le report de l’âge,
Fin des régimes spéciaux, ses élus semblent avoir beaucoup du mal à balayer devant leur porte, c’est un comble.
En effet, les règles du régime spécial des sénateurs sont inaccessibles aux citoyens (1), tel Gérard Larcher président de la chambre, élu sénateur depuis trente-deux ans, semble tenir lieu du parfait exemple de ce régime très spécial, avec une pension de retraite estimée à plus de 10.000 euros par mois et bien sûr non dévoilée par l’intéressé.
(1) En se basant sur les 38,1 millions d’euros de pensions versées en 2021 par la seconde chambre, Mediapart estime à 4.391 euros le montant de la retraite moyenne d’un sénateur. Sans compter les retraites civiles de ces élus de la République.
À noter que la retraite moyenne en France est de 1.400 euros net, pour quarante ans de cotisations et demain 43 ans puisque 3 ans de cotisations gratuites pour la même pension, selon les statistiques officielles.