Le 7 mars 2023, la France à l’arrêt ?
En tout cas, c’est la volonté d’une intersyndicale à géométrie variable, mais c’est bien les seuls salariés du privé et de la fonction publique qui détiennent la clé de “ce mot d’ordre”.
Les travailleurs, “la main dans le cambouis” sont très nombreux à s’opposer à la violence de cette réforme brutale et ils savent bien pourquoi “Mourir au travail, NON merci”.
Ils travaillent depuis des années, ne comptent pas leurs heures et ont une conscience professionnelle à toutes épreuves, pourtant ils vivent au quotidien la dégradation de leurs conditions de travail, le non remplacement de leurs collègues partis ou licenciés dont ils subissent de plein fouet la charge de travail.
Quand ils reçoivent leur fiche de paye, ils ont bien conscience que le montant de leur salaire est loin d’être à la hauteur de leurs engagements, un salaire qui augmente beaucoup moins vite que l’inflation, laisse un goût amer en fin de mois.
Le travailler plus pour gagner moins les salariés le vivent tous les jours.
Ils cotisent pour la maladie, l’assurance chômages, la retraite… Depuis bientôt plus de 40 ans et les gouvernements bras armés du patronat et de la finance éloignent d’année en année leur départ à la retraite pourtant bien méritée, 41 ans, 42 ans, 43 de cotisations et une retraite à 64 ans, sur les 25 meilleurs années, le comble du mépris pour ceux qui tous les jours se lèvent et tiennent la France à bout de bras.
Quand les salariés concernés ont commencé à cotiser le contrat social était de 37,5 années d’annuité et une retraire à 60 ans, oui mais voilà pas de clause du grand père dans le privé.
De plus au nom de la solidarité, ils vont travailler 4 ans gratuitement, ils ont payé « la vignette », perdu un jour férié pour « les vieux », ils paient impôts et taxes « plein pot » pour compenser les exonérations de cotisations des entreprises du CAC40, mais aussi les très nombreuses niches fiscales exonérant d’impôts les ultra-riches qui s’en mettent plein les “fouilles « STOP CA SUFFIT ! »
Soi-disant pour que cela ruisselle, tu parles, ils prennent vraiment la classe moyenne laborieuse “ pour des CONS ”.
Oui mais voilà, cela fait des années que les gouvernements ultra-libéraux imposent aux salariés, sacrifices sur sacrifices qu’ils acceptent individuellement résignés, sacrifices qui dégradent leurs conditions de vie au travail comme à la cité, amputent leur reste à vivre, libéralisent l’accès aux services publics, l’éducation, les transports, de l’énergie à la santé qui coute aujourd’hui « un pognon de digne ».
Alors demain, ce 7 mars décider collectivement ?
Mais c’est surtout, prendre la décision seul de sacrifier le “POUVOIR d’achat” du ménage sans danger immédiat telle la fermeture d’une boite avec licenciement collectif ou là : “on n’a plus rien à perdre”.
Prendre une telle décision dans le privé comme dans le public est devenu depuis des décennies très inhabituel, elle pose la question de la confiance que l’on a dans les organisations syndicales.
Et la question qui tue ! Que vont faire nos collègues et nos voisins directs ? Suis-je prêt à ce sacrifice ? Combien de temps ? Oui mais pas pour rien ?
Autant de questions que l’on se pose au moment du choix personnel !
Depuis le temps de la résignation, il existe dans le privé un sentiment plus ou moins illusoire du “tant pis, je m’en sortirais tout seul”. Et du coup pas de clause du grand-père !
La seule vraie question que doit se poser chacun de nous demain : “Suis-je de ceux qui regardent passer le train des réformes en baissant la tête” ?
Ou bien acceptons nous enfin collectivement de relever la tête avec fierté pour donner à cette société un visage de “RESISTANCE” plus humaine pour nous, nos enfants, nos familles, nos collègues ?
“Être, ou ne pas être. Là est toute la question…”
A partir du 7 mars il faut impérativement stopper cette machine infernale à broyer de l’humain car ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin, puisque “le capitalisme n’en a jamais assez”.
Une nouvelle fois paramétrique, cette réforme et son passage en force, avec toute la brutalité et l’injustice qu’ils engendrent sont les prémices à une réforme systémique soit le retour de la retraite par points tant espéré par la finance et pendant ce temps, la capitalisation fait son bonhomme de chemin
Alors le 7 mars, le choix d’une implication individuelle
pour mettre la France à l’arrêt est de notre responsabilité collective.
Tous ensemble, le monde du travail devient une force.
De toute les façons, il n’y a pas de victoire sans combat !