Édito de Janvier
Faire payer toujours plus les salariés, les ménages,
la classe moyenne voilà le vrai objectif de la Macronie
Depuis plus de 20 ans, les services publics sont sous contrainte budgétaire drastique, mettant ainsi à mal la Sécurité sociale, l’hospitalier, l’éducation, la justice, le transport, l’énergie et cela au nom du sacro saint libéralisme…
Depuis Sarkozy l’objectif est clair : déconstruire systématiquement ce qui a été mis en place par le CNR (1) et les fameux jours heureux, puis des trente glorieuses qui s’en sont suivies pour permettre au secteur privé de récupérer des pans entiers de service publique qui échappait jusqu’à lors à la finance.
La fameuse libéralisation des marchés réclamé par l’Europe
pour enrichir les Ultra-riches, le grand patronat et les actionnaires.
Aujourd’hui le service public est en train de s’effondrer avec des conséquences graves pour la grande majorité de la population, mais rassurons-nous le marché fou de “l’argent Roi” lui, se porte très bien surtout quand les ménages galèrent.
C’est ce que Macron appelle le ruissellement, le partage des richesses crées à l’inverse du CNR, au lieu de partager de manière équitable le gâteau ; 80% est capté par les grandes fortunes et les 20% qui restent, sont distribués de façons inéquitables selon les catégories sociaux professionnelles.
Conséquence, tous se payent au prix fort pour les salariés et leurs familles déjà durement touché par toutes les Lois anti sociale successives avec des salaires bien trop bas, « un bras » pour se soigner, se loger, se chauffer, pour se nourrir, pour se déplacer…
Mais pourtant tout cela était écrit et assumé par la droite, la gauche caviar et la Macronie, privatisation des transports, des autoroutes, de l’énergie… Qui de fait font exploser les prix et s’envoler les bénéfices
Exonération de cotisations par milliards, pour assécher le financement de la Sécurité sociale et de fait, remettre en cause le statut de l’hôpital public, mise en place de la T2A et du numerus clausus, fermeture d’hôpitaux et de lits, mais aussi d’usines de médicaments créant ainsi volontairement la pénurie pour obliger la population à moins se soigner.
Ils sont responsables mais pas coupables de la lente « tiers mondialisation » de la France qui entraîne dans son sillon bon nombre de familles dans la précarité et la pauvreté.
Macron fracture la France et les Français (2) pour rassurer la finance et les actionnaires et promet aux investisseurs étrangers de rapides profits pour des coûts très faibles.
Réforme du travail, plafonnement des indemnités prud’homales, facilitation des licenciements non justifiés et des plus de 55 ans, paupérisation des salaires, réduction des indemnisations d’assurance chômage et maintenant la réforme des retraites.
Tout cela à un seul objectif réduire de manière importante la socialisation de la richesse produite initier par le CNR pour faire payer les ménages et surtout les classes moyennes et permettre ainsi aux Ultra-riches d’engranger des profits records et ainsi d’accumuler sans vergogne du capital.
Car c’est bien d’accumulation dont il s’agit, « le Capitalisme n’en n’a jamais assez », toujours plus au détriment du plus grand nombre, c’est le seul moyen de véritablement s’enrichir vite et de manière importante, créant ainsi des inégalités croissantes et aujourd’hui insupportable (3).
Le Président des Ultra-riches assume de fracturer la France et les français, notamment sur la question des retraites ou il suffit simplement d’augmenter très légèrement les cotisations soit de 0,44 point.
Impensable pour des Présidents aux services de la finance et de tous leurs conseillers sur-médiatisés à la botte du pouvoir.
Voilà pourquoi en 30 ans de réformes (4) ils n’ont joués que sur deux paramètres : augmenter la durée de cotisation et l’âge de départ à la retraite, tous ,ont refusés de régler la question du financement par le paramètre : augmenter la cotisation.
Il est impératif d’arrêter d’appauvrir les pensions des retraités (5) décidé par la Droite libérale depuis les années 70 pour diminuer de manière importante la part du PIB, attribuée aux futurs retraités, donc à nous tous demain.
Enfin il faut augmenter les salaires, 5% d’augmentation c’est 18 milliards pour les retraites et la Santé.
Entre lassitude et colère, demain dans la rue en manifestation il nous faut ensemble revendiquer :
– La retraite à 60 ans (6)
– Le rétablissement des 10 meilleurs années
– Une pension de 75% du salaire brut.
Mais aussi interdire les licenciements après 55 ans, préretraite progressive à 57 ans avec cotisations retraites à taux plein, et possibilité pour ceux qui le souhaite de travailler au-delà de l’âge légal sans pénaliser les jeunes générations sur le marché de l’emploi.
Parce qu’augmenter les salaires et les pensions, c’est bon pour la consommation, les carnets de commandes des entreprises, contre les fins de mois difficiles, pour le financement de la santé, des services publics et de la retraite. CQFD
Mesdames et messieurs de la Macronie, les salariés et les retraités ne placent pas leurs argents dans les paradis fiscaux contrairement à ceux que vous engraissez de manière indécente ! Eux, en consommant, font marcher l’économie française.
Nos vies valent mieux que leurs profits !
(1) Dans un article de Challenges le 4 octobre 2007, Denis Kessler : en parlant des réformes Sarkozy “A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !“
(2) Enquête Elabe sur l’état d’esprit des français en ce début d’année ; Lassitude 52% + 7 points ; Colère 42% + 11 points et en bas du tableau ; Confiance 21% – 8 points.
(3) Alors que 1% des Américains accaparent 93% de l’augmentation des revenus, la part du profit des entreprises dans le PIB n’a jamais été aussi haute et celle des salaires n’a jamais été aussi basse.
Le milliardaire américain Warren Buffett a déclaré il y a quelques années, non sans humour, qu’il existait “bel et bien une guerre des classes mais c’est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre et c’est nous qui gagnons”.
(4) Réforme Balladur de 1993 ; Juppé de 1995 ; Fillon de 2003 ; Woerth en 2010 qui repousse l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans ainsi que l’âge de départ à taux plein reculé à 67 ans et enfin la réforme Touraine en 2012 ou la durée de cotisation est relevée d’un trimestre tous les trois ans de 2020 à 2035 pour atteindre 172 trimestres (43 ans) pour les générations 1973 et suivantes.
(5) La pension moyenne de droit direct (y compris l’éventuelle majoration pour trois enfants ou plus) tous régimes confondus s’établit à 1 400 euros nets par mois parmi les retraités résidant en France (source Dares 2022).
(6) L’espérance de vie en bonne santé est, en 2019, de : 63,7 ans pour les hommes et 64,6 ans pour les femmes et en 2020, l’âge conjoncturel moyen de départ à la retraite est de 62,6 ans pour les femmes et de 62,0 ans pour les hommes.
Édito : Bonne année 2023
Virage Humain vous présente ses meilleurs vœux pour cette année 2023.
Une année 2022 qui a vu son lot de mauvaises nouvelles contre le monde du travail, et les ménages notamment avec une inflation à 6,2% sur une année alors que les salaires n’ont augmenté qu’en moyennes de 2,5%, une crise énergétique qui fait suite à une guerre Russo-Américaine déplacée aux portes de l’Europe et une réforme visant à la modulation de l’assurance chômage.
Au soir des vœux d’un Président aux services des ultra-riches, face à ceux qui se lèvent tous les matins et produisent tous les jours la richesse d’on notre pays a tant besoin, je souhaite que cesse toutes les guerres impérialistes et capitalistes a la botte de la finance contre les peuples qui souffrent et meurt.
Je vous souhaite dans ce contexte de dégradation assumée par nos gouvernants de la Sécurité sociale, des services publics, beaucoup de santé pour manifester en pleine forme contre une future réforme des retraites « antichambre de la mort ».
Car ce début d’année 2023 s’annonce encore compliqué pour le monde du travail, puisqu’il devrait débuter suite à l’annonce d’E. Borne, le 10 janvier prochain de la plus injuste des réformes, par une lutte qui se devra historique contre la réforme des retraites.
La défense de l’ensemble de nos droits et garanties collectifs, qui s’inscrivent dans les luttes auprès des personnels de la Sécurité sociale pour gagner de meilleures conditions de travail, des emplois, le point à 10 euros et l’augmentation chaque année de la valeur du point dans la perspective d’une future négociation de la classification avec une enveloppe conséquente.
On peut ne pas être 100% d’accord, mais ensemble on sera toujours à 100% aux côtés de ceux qui luttes contre l’injustice et pour une société plus juste et plus humaine !