C’est dans les boites « que ça se passe »,
le monde du travail doit dès le 7 mars durcir le mouvement social.
Une réforme retraite dogmatique et mal préparée, distillée à coups de communications par un gouvernement qui a l’oreille de LR sur le texte présenté ce jeudi au Sénat majoritairement très à droite.
Sénateurs qui massacrent depuis trop longtemps avec les différentes réformes le régime par répartition qui par nature politique leurs fait horreur, eux qui œuvrent pour la capitalisation n’ont de cesse de le détruire, sans jamais toucher leur sacro-saint régime spéciaux vieux de plus d’un siècle, la caisse autonome de retraite du Palais du Luxembourg, qui permet de financer une pension moyenne de 3 856 euros net par sénateur (contre 1 400 pour le privé et le public).
Farouches garants de leur régime très spécial, ces mêmes sénateurs qui disent vouloir accélérer la suppression des régimes spéciaux dans le texte, l’exemplarité c’est pour les autres, la rigueur aussi vraisemblablement…
Ils se moquent littéralement des salariés car nul besoin d’être devins, ils sont tellement prévisibles “ces casseurs de travailleurs” pour écrire au soir des élections législatives soit en juin 2022 ceci :
« Dès lors, à n’en pas douter des alliances, très probable, pour faire plier encore un peu plus les « sans dents » non rassemblés, vont voir le jour au palais bourbon « il ne faudrait pas gâcher 5 ans de néo-libéralisme ».
Face à un gouvernement fragilisé, voilà une France qui bouillonne de revendications sociales nécessaires à tout un pays, et pourtant…
Adieu donc, la retraite à 62 ans et malgré le naufrage d’Ensemble, et la défaite cinglante du Macronisme, se dessine déjà au soir du second tour une réforme des retraites salée, et une alliance avec les Républicains (LR), ainsi le gouvernement pourrait compter sur 306 députés à l’Assemblée nationale.
C’est donc très suffisant, pour repousser l’âge légal de départ à la retraite… et faire passer tant d’autres réformes « Anti-sociales » très attendues par la Finance et le Capital. »
C’est déjà le cas pour les 2 réformes de l’assurance chômage dont la dernière est la plus dure socialement depuis l’accession au pouvoir de Macron, et c’est désormais le signe de la Ultra-droitisation de la politique Macroniste, qui s’illustre aussi dans sa réforme des retraites qui repousse de 2 ans l’âge légal avec au minimum 43 ans de cotisations pour tous, pas surprenant pour un Président qui a depuis 2017 favorisé les ultra-riches en humiliant les travailleurs…
Avec 38% en grève dès le 19 janvier 2023, les salariés des Organismes de Sécurité sociale sont engagés comme les millions de salariés du public et du privé dans le combat pour obtenir le retrait de la réforme des retraites.
Ils participent massivement depuis janvier aux différentes grèves et manifestations organisées par l’intersyndicale et les organisations de la jeunesse contre cette réforme injuste, brutale et inutile.
Tous les salariés du privé et du public sont concernés par cette réforme de retraite à 64 ans et c’est NON encore et toujours NON et ce jusqu’à son retrait.
– INJUSTE, car en moins de 10 ans c’est 4 ans de travail gratuit imposés aux salariés avec une perte de pensions de 20% (5% par année),
– INJUSTE, car cette nouvelle réforme paramétrique touche une nouvelle fois seulement deux paramètres sur trois, à savoir l’âge de départ et le nombre d’annuités tout en refusant de manière dogmatique d’augmenter le taux de cotisations à 0,08 points.
– INJUSTE, car l’ensemble des réformes a pour conséquence une baisse des pensions qui selon l’INSEE se situe aujourd’hui en moyenne à 1 400 euros pour 43 ans de cotisations.
– BRUTALE, car à la sécu c’est 80% du personnel qui est féminin et le gouvernement le sait elles sont les plus durement pénalisées par cette réforme.
– BRUTALE, car elle concentre l’ensemble de l’effort financier immédiat et important de 17 milliards d’ici 2030 sur quelques générations tout en pénalisant toutes les suivantes.
– BRUTALE, car après avoir fait deux réformes pour diminuer les droits à l’assurance chômage, les licenciements et notamment pour insuffisance professionnelle se multiplient et ce n’est pas un simple “index” seniors qui va stopper ces licenciements budgétaires.
– INUTILE, car le système par répartition n’est pas en danger, c’est bien une volonté politique d’augmenter le nombre d’années de travail pour rassurer les marchés financiers.
– INUTILE, car il suffirait de créer des emplois au lieu d’en supprimer comme à la Sécu et d’augmenter les salaires et notamment la valeur du point (1), pour financer le régime par répartition et ainsi le mettre à l’équilibre.
– INUTILE, car en stoppant les exonérations de cotisations seulement des entreprises du CAC40, c’est 45 milliards dans les caisses de la sécu.
Ces mêmes entreprises du CAC 40 qui ont déjà versé 56,5 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires, et dont le montant total dépasserait même 80 milliards d’euros, alors qu’elles ont été exonérées de cotisations en 2022 à hauteur de 45 milliards, un comble.
Après un mois de mobilisations massives qui touchent toutes les catégories de salariés et toutes les régions de France, force est de constater que Macron et son gouvernement restent sourds.
Ils veulent coûte que coûte imposer leur réforme alors que 90 % des actifs y sont opposés ainsi que 70 % de la population.
Face à cette situation, l’intersyndicale avec les organisations de la jeunesse du 16/2, confirmé le 21/2, appellent à « durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs ».

Comme le demande le communiqué de l’inter-Fédérale du 28/2 « Mettre la France à l’arrêt par la grève signifie pour nos organismes que pas un seul service ne fonctionne, pas un seul accueil ne soit ouvert, que les plates-formes téléphoniques ne décrochent pas… ».
DES LE 7 MARS 2023 : « SÉCU CAISSE MORTE » PARTOUT JUSQU’AU RETRAIT !
- Avant le 7 mars, on organise partout des réunions, des assemblées dans l’unité la plus large pour préparer tous ensemble les différentes actions en informant la presse locale.
- Grève de tous les employés et cadres dès le 7 mars pour participer massivement aux manifestations qui se déroulent dans les différentes villes.
- Le 7 mars tenir le matin des rassemblements, devant chaque organisme pour rendre la grève et l’action « SÉCU CAISSE MORTE » visibles et pour décider ensemble des suites à donner à ce mouvement, notamment par des grèves reconductibles, le 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes…
(1) Inflation : alors que l’on a déjà subi 12 % d’inflation alimentaire en 2022, une nouvelle hausse de 25% à venir sur les courses à partir de mars 2023, un « tsunami » des prix est annoncé suite à la négociation commerciale qui vient de s’achever entre entre les distributeurs et les fournisseurs de l’agro-industrie.