Encore beaucoup de monde dans les rues pour manifester contre cette réforme à 64 ans violente et injuste, presque 2 millions selon la Cgt, soit 400 000 à Paris, 180 000 à Marseille, 80 000 à Toulouse, 30 000 à Lyon, 27 000 à Grenoble, 20 000 à Valence et St Étienne, 15 000 à Montpellier…
A Annonay c’est 6 500 et une “spéciale dédicace”, le cortège marque une pause volontaire devant la SAUR. «Dédicace à Olivier Dussopt, pour le secrétaire général de la Cgt, et sur les pancarte on pouvait lire «Dussopt, socialiste un jour, traître toujours.». Député-maire de la commune d’Annonay, élu en 2017, contre la candidate Macroniste qui l’affrontait. Six mois plus tard, il rejoignait Macron, et aujourd’hui il porte cette réforme alors qu’en 2010 (1) “il était selon cette manifestante à nos cotés conrte la réforme Sarkozy à 62 ans”…
RDV samedi 11 février 2023
Le 7 février 2023
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Le 1er février 2023
Le Gouvern…Ment, la Rue..Mine et pour la Cgt le syndicat…Liste…
Les mesures pour une retraite plus juste.
Contrairement à ce qu’affirme Macron, la Droite et toute la clique de spécialistes médiatiques à la botte de la finance et du patronat.
La retraite à 60 ans c’est possible et cela couterait 15 milliards d’euro par ans.
Mais voila, c’est le choix d’une société plus humaine à contre courant donc d’un capitalisme décomplexé et productiviste ou la ressource humaine est une marchandise qu’il faut utiliser jusqu’à épuisement.
Un choix de société ? Seulement 3 propositions de justice sociale rapporterais 72,5 Mds/ans soit 5 fois la mise en place de la retraite à 60 ans :
– Rendre obligatoire l’égalité salariale femme/hommes
rapporterais 5,5 milliards d’euros/an.
– Stopper les exonérations cotisations aux seules entreprises du CAC40 rapporterais 45 milliards d’euros/ans.
– Augmenter les salaires de 5% dans le privé et public
rapporterais 22 milliards d’euros/an…
Sommaire
Le gouvernement ne cesse de répéter que notre système est au bord de la faillite, qu’il est durablement déficitaire.
Mais répéter tous les jours un mensonge, n’en fait une vérité !
En premier lieu un système de retraite par répartition comme le nôtre ne peut pas être en faillite, car par définition les prestations sont des droits garantis qui doivent être financés, notamment en augmentant, si nécessaire, les recettes issues des cotisations.
Comme le montre le rapport du Conseil d’orientation des retraites de façon très claire, notre système est excédentaire de près de 900 millions d’euros en 2021, et devrait dégager un excédent de 3,2 milliards d’euros en 2022 (soit 0,1 point de PIB).
Néanmoins, le gouvernement envisage des économies de 17,7 milliards d’euros pour 2030 dont 13,5 milliards d’euros pour financer les déficits estimés et 4,2 milliards d’euros qui devraient permettre de financer des mesures de saupoudrage, loin des besoins de la population.
Inutile de préciser que le cadrage financier de la réforme n’est pas fini et des surprises sont à attendre dans le projet de loi pour le financement de la Sécurité sociale rectificatif (PLFSSR).
Insistons sur le fait que la prévision de déficit du gouvernement est totalement contestable puisqu’elle serait due principalement entre 2021 et 2027 à une dégradation des ressources du régime de retraite à cause de la maîtrise des dépenses de personnel du secteur public et du développement des primes.
Entre 2027 et 2032, ce déficit résulterait majoritairement d’un effet statistique liées aux hypothèses économiques du gouvernement.
En tout état de cause, à plus long terme et malgré le vieillissement de la population, la part des dépenses de retraite serait stable voir même en diminution par rapport à la richesse nationale.
Inutile de s’en prendre aux retraites pour trouver 17,7 milliards
d’euros qui sont automatiquement
compensés avec la fin des exonérations sociales actuelles, véritables trappes aux bas salaires.
Rappelons que 17,7 milliards d’euros représentent bien moins que ce que coûte l’ex-CICE et sa pérennisation chaque année (plus de 20 milliards d’euros).
En augmentant les salaires de 5 %, on aurait d’ores et déjà 9 milliards d’euros de cotisations rien que pour les salariés du privé – soit la moitié que ce que le gouvernement espère économiser.
Enfin, alors que l’hôpital public est en train de craquer, des centaines de milliers d’embauches sont nécessaires. En embauchant 300 000 fonctionnaires dans la fonction publique hospitalière, près de 5 milliards d’euros supplémentaires seraient collectés pour les retraite.
Faux : Le projet de réforme 2023 ne préservera pas le système des retraites par répartition.
Si le gouvernement ne touche pas au nom, les spécificités du système de retraite français imaginées en 1946 sont abandonnées.
À l’époque, l’ambition était de faire de la retraite une nouvelle étape de la vie et plus une antichambre de la mort.
Avec le système de financement solidaire basé sur la cotisation, chacun payait selon ses moyens et recevait selon ses besoins.
Aujourd’hui, repousser l’âge légal de départ et augmenter le nombre de trimestres nécessaires pour toucher une retraite à taux plein pousse les salariés à financer eux-mêmes (pour celles et ceux qui le peuvent) leur propre retraite.
Les salariés les moins bien lotis (bas salaire, période de chômage, contrats précaires, maladie…) seront condamnés à la précarité et à la charité… comme avant la création du système de retraite !
Le système doit être renforcé pour améliorer les droits à la retraite et les financer.
Contre vérité : L’espérance de vie augmentant, c’est normal de reculer l’âge de la retraite.
Travailler plus longtemps n’aura pas d’impact sur le nombre d’années passées à la retraite.
Si l’espérance de vie augmente, les Français passent moins de temps à la retraite en raison des réformes
précédentes.
Par exemple, la réforme Sarkozy a réduit d’un an la durée moyenne de la retraite.
Elle était de 26 ans pour la génération née en 1950, elle est aujourd’hui de 24,6 ans pour la génération 1970 et
passerait à 23,1 ans avec la retraite à 65 ans.
De plus, l’espérance de vie varie en fonction du niveau de revenu.
Les hommes dont les conditions de vie sont les plus modestes vivent, en moyenne, treize années de moins
que les plus aisés.
Dans tous les cas, on a plus de chance de vieillir en bonne santé quand on est à la retraite plus tôt qu’en étant obligé de poursuivre le travail.
Mensonge : Il faut repousser l’âge légal de départ à la retraite pour ne pas baisser les pensions.
Cette mesure ne garantit pas le maintien du niveau des pensions car elle s’accompagne de l’allongement progressif de la durée de cotisation.
Il faudra attendre 65 ans pour partir ET cotiser plus de trimestres pour toucher une retraite à taux plein.
Cette mesure conjuguée au recul de l’âge d’entrée sur le marché du travail et l’augmentation du nombre de carrières incomplètes, pousserait de plus en plus de futurs retraités à travailler au-delà de 65 ans pour ne
pas voir leur pension diminuer en raison de la décote.
De plus, avec un peu moins de la moitié des plus de 60 ans écartée du marché du travail avant la retraite, repousser l’âge de départ, c’est augmenter le nombre de senior·es en invalidité, en longue maladie, au chômage… donc les plonger encore un peu plus dans la précarité.
Mais alors : Quelles sont les véritables motivations de Macron ?
Ce n’est donc pas du côté de la solidité financière du système qu’il faut chercher les véritables motivations de la réforme; il s’agit en réalité d’utiliser les fonds dédiés à la retraite pour de nouvelles baisses d’impôts pour les entreprises !
En effet, la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) va être supprimée, pour un coût de 8 milliards d’euros.
Cette suppression profitera d’abord aux grands groupes.
Rappelons que les aides publiques aux entreprises représentent treize fois le déficit annoncé des retraites !
Prenons Bruno Le Maire au mot : même si l’urgence de trouver 17,7 milliards d’euros était avérée, il existe de multiples moyens de les trouver sans avoir à s’en prendre à notre système de retraites.
Ce même Bruno Le Maire a clairement dit vouloir revenir au respect du Pacte de stabilité européen, qui limite ce qui est considéré comme des déficits publics et ainsi qui impose de faire baisser encore plus rapidement la part du PIB consacrée aux retraites.
C’est aussi un moyen de créer un « marché » plus grand encore pour la capitalisation et servir les intérêts des grands groupes d’assurance privée.
Et quelles sont les propositions de la Cgt ?
– Assurer un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein.
– Permettre un départ anticipé à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salariés exposés à des facteurs de pénibilité.
– Revenir aux dix meilleures années dans le privé et maintien des six derniers mois RS et RFP.
– Assurer un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète.
– Élever le minimum de pension au niveau du Smic (Cgt) pour une carrière complète.
– Indexer les pensions sur l’évolution des salaires avec rétablissement de l’échelle mobile des salaires.
Prendre en compte les années d’étude au travers d’une validation des périodes de première recherche d’emploi dès l’inscription à pôle emploi.
– Une politique volontariste d’égalité salariale femmes/hommes, améliorant la retraite des femmes et abondant les ressources des régimes.
(1) Quant on vous dit que le gouverne… Ment – Retournement de veste :
Une intervention d’un député socialiste à laquelle Olivier Dussopt a répondu, sans réaliser que son interlocuteur avait utilisé sa propre question posée il y a quelques années lors de la réforme Sarkozy, puisqu’il a lui a répondu sans détour avec les arguments du gouvernement.
À la fin de la réponse du ministre, le député socialiste qui avait posé la question a repris la parole : « Je vous remercie la main sur le cœur pour avoir répondu à la question que vous aviez vous-même posée le 4 mai 2010 à Éric Woerth, ministre en charge de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. Depuis, des millions de personnes sont dans la rue pour dire non à votre réforme ».